Série de lectures n°2 : le choix d’Adélaïde, regarder le monde

Adélaïde Fabre, programmatrice littéraire, s’est promenée dans les collections de littérature du monde entier de la bibliothèque de la Fondation Jan Michalski et vous invite à lire…


 

Pierric Bailly « L’homme des bois »

Un magnifique hommage au père disparu. Dans une langue juste et sobre, Pierric Bailly nous livre le portrait de son père retrouvé mort au pied d’une falaise dans le Jura. Un voyage intérieur, un retour à la terre de l’enfance pour dire la stupeur, le manque, et remonter le fil d’une histoire intime.

 

 

 

Théodora Dimova « Mères »

Ce récit alterne les voix d’adolescents nés après 1989 qui se débattent pour échapper au chaos de leurs existences. Inspiré d’un fait divers – le meurtre d’une écolière par ses camarades de classe –, Mères interroge avec acuité la sauvagerie et la notion de responsabilité. L’auteure dresse ainsi le tableau saisissant de la Bulgarie postcommuniste, gangrénée par la corruption, les inégalités sociales et où toutes les frontières explosent.

 

Claudie Hunzinger « Les grands cerfs »

Artiste, plasticienne, Claudie Hunzinger nous plonge dans le règne animal, le royaume des cerfs dont elle partage le territoire. Habitée par ces animaux, Pamina la narratrice, les observe en secret. Cette obsession vitale se transforme en une expérience sensible et spirituelle dont elle tient le journal. Ce texte délicat est un hymne à la beauté de la nature. L’auteure nous alerte sur sa disparition inéluctable et sur les ravages que l’homme y opère.

 

Alain Freudiger « Le mauvais génie »

Alain Freudiger retrace la vie de Matti Nykänen, jeune prodige finlandais de saut à ski devenu une légende internationale. Après les ors des Jeux olympiques, l’auteur suit la longue descente aux enfers de l’idole, propulsée en une des tabloïds. Une plongée dans la violence, l’alcool, la prison…
Un portrait sensible et sans jugement qui nous entraîne également dans le contexte politique et sociale d’une époque, et nous fait découvrir les coulisses de ce sport méconnu.

 

Lize Spit « Débâcle »

Une plongée dans l’adolescence et ses perversions au cœur de la campagne flamande, portée par une écriture tranchante, précise et froide. Le récit, remarquablement construit, flirte avec le thriller. On ne ressort pas indemne de la lecture du premier roman de cette jeune prodige des lettres belges.

 

 

 

Irma Pelatan  « L’odeur de chlore »

L’odeur de chlore est le récit d’une petite fille et de ses années de natation à la piscine de Firminy, près de Saint-Etienne, en France, piscine dite Le Corbu car inspirée du concept d’après-guerre de Le Corbusier : le Modulor. L’écriture d’Irma Pelatan suit le rythme des longueurs et donne à sentir tout ce que le corps s’impose. Elle fait entendre l’inaudible : les violences physiques et psychologiques, la recherche du corps idéal, l’expérimentation des limites.