Rencontre littéraire avec Claudie Hunzinger «Les grands cerfs» – ANNULÉ –
– ANNULÉ –
FERMETURE
DE LA FONDATION JAN MICHALSKI
À la suite des directives du Conseil d’Etat du canton de Vaud du 13 mars 2020 pour lutter contre la propagation de la pandémie de coronavirus (COVID-19), nous sommes au regret de vous annoncer que tous les espaces de la Fondation Jan Michalski sont fermés au public dès le 14 mars, et ce jusqu’à nouvel avis. En conséquence, les événements annoncés dans notre agenda n’auront pas lieu.
Nous ne manquerons pas de vous tenir informé.e.s de l’évolution de la situation.
Merci pour votre attention.
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Née en 1940, Claudie Hunzinger est une artiste plasticienne et romancière française. Elle a enseigné quelques temps avant de s’installer avec sa famille dans une ferme du massif des Vosges où elle vit depuis une cinquantaine d’années. Le livre est au centre de son travail comptant notamment la création de bibliothèques en cendres, l’exploration de la langue graphique des herbes ainsi que l’écriture de chroniques, récits et romans. Elle a publié aux éditions Stock Bambois, la vie verte (1973), De toutes les couleurs (1976), Petit paysage avec la tempête (1979) et chez Grasset Elles vivaient d’espoir (2010), La survivance (2012), La langue des oiseaux (2014), L’incandescente (2016) et Les grands cerfs (2019), lauréat du Prix Décembre. Elle publie également des livres d’artiste, dont L’affût (Tourneciel, 2018).
Dans le sillage des thèmes qui traversent son œuvre depuis ses prémices, le dernier roman de Claudie Hunzinger, Les grands cerfs, questionne nos liens à l’ensemble du vivant – les plantes, les arbres et particulièrement les animaux –, à travers l’histoire de Pamina, qui pourrait être le double de l’auteure. Pamina vit en pleine nature avec son compagnon Nils, dans une ferme retirée, sur un pan de montagne, en lisière de forêt. Un environnement qu’elle sait être habité par un clan de cerfs : son ami Léo, un photographe animalier, ayant construit près de chez eux une cabane d’affût pour les observer. Un soir, elle roule en voiture « quand soudain, dans [s]es phares, un tonnerre de beauté a traversé le chemin d’un bond, pattes rassemblées, tête et cou rejetés en arrière, ramure touchant le dos, proue du poitrail fendant la nuit ». Dès lors naît en elle le besoin presque vital de percer le mystère de ces souverains cervidés. Dans la nuit et le silence, saison après saison, elle part guetter dans l’affût à la rencontre de Wow, Arador, Apollon, Géronimo, Merlin et les autres… Car le bonheur de contempler les grands cerfs et de les nommer s’ouvre sur celui de s’initier aux rites de la horde, dans une quête d’ensauvagement, un rêve de fondre les frontières qui séparent l’humain de l’animal pour élargir son être. L’utopie se heurte à une autre réalité, observée elle aussi de près, celle des hommes destructeurs des équilibres naturels.
En écho aux questionnements des temps présents, ce roman célèbre la magnificence de la nature sauvage jusque dans sa fragilité, voire son dépérissement, et crie sa colère.
Rencontre en français, modérée par Oriane Jeancourt Galignani, écrivaine et rédactrice en cheffe de Transfuge
Entrée CHF 10.-
Sur réservation à rencontre28mars@fondation-janmichalski.ch