BIBLIOTOPIA week-end des littératures autour du monde | Programme du dimanche
PROGRAMME
11h00 Rencontre croisée György Dragomán et Gazmend Kapllani
Frontières visibles et invisibles
Modération : Ed Girardet
En anglais, traduit simultanément en français
12h00 Lectures à voix haute
→ Auditorium
12h15-12h45 Signatures
→ Librairie éphémère Cabane Elemental
14h00 Rencontre croisée Katja Petrowskaja et Vladimir Vertlib
Mémoire et chemins d’exil
Modération : Barbara Fontaine
En allemand, traduit simultanément en français
15h00 Lectures à voix haute
→ Auditorium
15h15-15h45 Signatures
→ Librairie éphémère Cabane Elemental
16h00 Entretien avec Xiaolu Guo
Reconstruire ses identités entre cinéma et littérature
Modération : Ed Girardet
En anglais, traduit simultanément en français
16h30 Projection du film de Xiaolu Guo She, a Chinese/Une Chinoise
She, a Chinese/Une Chinoise, de l’écrivain et réalisatrice Xiaolu Guo, suit le parcours de Li Mei (Lu Huang), qui quitte son village pour travailler dans une usine de Chongqing. L’expérience est désastreuse, la jeune femme part alors pour Londres en quête d’un « ouest » idéalisé, qui s’avèrera aussi dur que l’environnement qu’elle a quitté. Selon Xiaolu Guo, « ce film, très personnel, sur une jeune villageoise qui tente de rompre avec ses racines paysannes, renouvelle les codes du cinéma chinois traditionnel, traversant les frontières culturelles, pour proposer un regard artistique singulier et original. » She, a Chinese/Une Chinoise aborde avec maestria les questions contemporaines de l’identité entre deux cultures, de la vie ou survie dans un monde globalisé. Le film a reçu le Léopard d’or à Locarno en 2009, et a été acclamé dans de nombreux festivals.
→ Auditorium
18h30 Grand entretien avec
Tahar Ben Jelloun
Modération : Pascal Schouwey
En français
→ Auditorium
19h30-19h45 Signatures
→ Librairie éphémère Cabane Elemental
20h Verrée
Modalités pratiques
Pass journée CHF 20.- (plein tarif) | CHF 10.-(retraités, chômeurs, AI et moins de 30 ans) | offert pour les enfants
Sur réservation à dimanche-bibliotopia@fondation-janmichalski.ch
Sont inclus dans ce pass journée l’accès à tous les événements du programme du dimanche, l’entrée à l’exposition et les navettes en bus depuis la gare d’Apples.
Les auteurs
Tahar Ben Jelloun
Tahar Ben Jelloun, né en 1947 à Fès, a étudié puis enseigné la philosophie au Maroc. Arrivé en France en 1971, il publie son premier roman chez Maurice Nadeau en 1973, suivi de poèmes chez François Maspero. Il collabore dès 1972 au journal Le Monde, puis à plusieurs journaux européens. Tahar Ben Jelloun est l’auteur d’une vingtaine de romans dont L’enfant de sable (Le Seuil, 1985), La nuit sacrée (1987, Prix Goncourt), Cette aveuglante absence de lumière (2001, International IMPAC Dublin Literary Award 2004), Le mariage de plaisir (Gallimard, 2016), ainsi que d’essais pédagogiques : Le racisme expliqué à ma fille (Le Seuil, 1998, Prix des Nations Unies pour la tolérance), L’islam expliqué aux enfants (et à leurs parents) (2002)et Le terrorisme expliqué à nos enfants (2015). Ses livres sont traduits en plus de quarante langues. Son dernier titre La punition (Gallimard, 2018) revient sur son expérience de captivité dans un camp disciplinaire de l’armée marocaine. Depuis 2010, il alterne écriture et peinture, développant une œuvre peinte qui a fait l’objet de plusieurs expositions à Paris, au Maroc, en Italie et à Dubaï.
György Dragomán
György Dragomán, né en 1973 à Târgu Mureș/Marosvásárhely en Roumanie, au sein de la minorité hongroise de Transylvanie, émigre en Hongrie à l’âge de quinze ans. Titulaire d’un doctorat de littérature anglaise moderne, il vit actuellement à Budapest avec sa famille. Ses romans, écrits en hongrois, reçoivent des prix de renom et sont traduits dans plus de trente langues. Le roi blanc (Gallimard, 2009, pour la traduction française, prix Jan Michalski de littérature 2011), saisissant à hauteur d’enfant la brutalité et l’absurde de la vie en pays totalitaire, est devenu un best-seller et a été adapté au cinéma en 2016. Parallèlement à son activité d’écrivain, György Dragomán traduit en hongrois des auteurs britanniques, tels que James Joyce, I. B. Singer, Neil Jordan, Irvine Welsh et Ian McEwan.
Xiaolu Guo
Xiaolu Guo, née en 1973 dans un village de pêcheurs du sud de la Chine, a étudié à la Beijing Film Academy. Elle publie six romans en Chine, dont La ville de pierre (Philippe Picquier, 2004, pour la traduction française), avant de s’établir à Londres en 2002. Se partageant entre littérature et cinéma, ses œuvres questionnent les déplacements, la mémoire et les identités transnationales. Elle est l’auteur notamment du très remarqué Petit dictionnaire chinois-anglais pour amants (Buchet-Chastel, 2008), écrit en anglais et traduit en vingt-trois langues, finaliste de l’Orange Prize for Fiction, et de Vingt fragments d’une jeunesse vorace (2009). En 2013, Xiaolu Guo figure sur la liste des meilleurs jeunes romanciers britanniques du magazine Granta. Son dernier titre, sous forme de mémoires, non traduit en français, Once Upon a Time in the East, a remporté le National Book Critics’ Circles Award en 2017. Elle est aussi réalisatrice de plusieurs films, dont She, a Chinese/Une Chinoise, Léopard d’or du Festival de Locarno en 2009.
Gazmend Kapllani
Gazmend Kapllani, né en 1967 en Albanie, immigre en Grèce en 1991. Il y exerce différents métiers, tout en poursuivant des études à l’université d’Athènes, puis soutient un doctorat sur la représentation des Albanais dans la presse grecque et des Grecs dans la presse albanaise. Romancier, dramaturge, poète et éditorialiste reconnu, il est traduit dans de nombreuses langues. Ses ouvrages Je m’appelle Europe (Intervalles, 2012), Petit journal de bord des frontières(2013) et La dernière page (2015) font résonner les thèmes des frontières et de la migration, des totalitarismes et de l’histoire des Balkans. Ardent défenseur des droits de l’homme, de la justice et des minorités, Gazmend Kapllani a été victime, en raison de ses prises de positions, de nombreuses intimidations et menaces de mort de la part du parti néonazi Aube dorée. Il s’installe aux Etats-Unis en 2002 et réside actuellement à Boston, où il enseigne l’écriture créative et l’histoire européenne.
Katja Petrowskaja
Katja Petrowskaja est née en 1970 à Kiev en Ukraine, dans une famille russophone. Après des études littéraires à Tartu en Estonie, puis à New York, Stanford et Moscou, elle s’est installée à Berlin en 1999 où elle est journaliste pour divers médias russes et allemands. En 2013, elle remporte le prestigieux prix Ingeborg Bachmann. Son premier livre, Peut-être Esther (Seuil, 2015, pour la traduction française), qu’elle a choisi d’écrire en allemand, se dessine comme une quête des origines, au cœur d’une Mitteleuropa aujourd’hui disparue. Rapidement devenu un best-seller, multiprimé, il est traduit en dix-neuf langues.
Vladimir Vertlib
Vladimir Vertlib, né en 1966 à Leningrad (aujourd’hui Saint-Pétersbourg), a émigré en 1971 en Israël avec sa famille avant de s’établir en Autriche, en 1981. Il vit aujourd’hui à Salzbourg. Récompensées par le prix Adalbert von Chamisso (décerné à un ouvrage de langue allemande écrit par un auteur dont ce n’est pas la langue maternelle) et le prix Anton Wildgans, ses œuvres sont traduites en plusieurs langues. Sa première publication en France, L’étrange mémoire de Rosa Masur (Métailié, 2016), a reçu un excellent accueil critique et public. Paraît également au printemps 2018, Lucia et l’âme russe. Grand conteur, Vladimir Vertlib parcourt les épopées du XXe siècle à travers des personnages hauts en couleur, secouant le mythe de l’identité.
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