Exposition « Blaise Cendrars et Sonia Delaunay ǀ La Prose du Transsibérien »

Du 26 octobre au 30 décembre 2017

– prolongée jusqu’au 14 janvier 2018 –

Extraordinaire fusion de quatre cent quarante-cinq vers libres de Blaise Cendrars (1887-1961) et des couleurs de Sonia Delaunay (1885-1979), la Prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de France, sorti de presse en novembre 1913 à Paris, est l’un des livres d’artistes fondateurs de la modernité du XXe siècle.

Sonia et Robert Delaunay (1885-1941) comptent déjà parmi les artistes pionniers de l’abstraction et se singularisent par leurs démarches placées sous le signe des « contrastes Simultané », quand ils rencontrent, en janvier 1913, chez Apollinaire un poète alors inconnu, Blaise Cendrars. Leur amitié complice est immédiate. Blaise Cendrars, qui a passé plusieurs années en Russie, partage avec Sonia Delaunay, d’origine russe, un imaginaire commun en même temps qu’un goût pour la recherche de nouvelles formes esthétiques. En réalisant conjointement la Prose du Transsibérien, ils ouvrent une scène de création d’une liberté inventive inédite, convoquant rythme, mouvement et couleurs.

Ce livre-tableau se déployant sur deux mètres de long et trente-six centimètres de large suit les rails rêvés de la ligne du tout récent Transsibérien, dans une épopée fantastique, exploratrice et métaphorique, qui traverse le continent russe pour se terminer à Paris. L’expérience poétique intense proposée par Blaise Cendrars se découvre simultanément à la peinture de Sonia Delaunay, renouvelant ainsi la dynamique et le sens du voyage. Une révolution plastique et graphique est à l’œuvre, qui place les deux artistes au cœur des avant-gardes européennes dont l’année 1913 est un emblème majeur, avant l’hécatombe de la guerre.

L’exposition Blaise Cendrars et Sonia Delaunay | La Prose du Transsibérien réunit un ensemble unique de documents d’archives et d’œuvres, dont trois exemplaires de la Prose, pour raconter ce « premier livre simultané » au caractère solaire, devenu iconique. De la genèse du livre d’artistes à son complexe processus de fabrication, jusqu’à sa réception, entre polémiques et postérité rayonnante, se dévoile le kaléidoscope d’un cheminement artistique révolutionnaire.


Commissariat Dr. Christine Le Quellec Cottier, maître d’enseignement et de recherche à l’Université de Lausanne, directrice du Centre d’études Blaise Cendrars


Ouverture de l’exposition

Du 26 octobre au 30 décembre 2017 

– prolongée jusqu’au 14 janvier 2018 –

Mardi à vendredi, de 14h à 18h

Samedi et dimanche, de 9h à 18h

Entrée CHF 5.- (plein tarif) | CHF 3.- (étudiants, retraités, chômeurs, groupes, AI) | gratuit pour les moins de 18 ans et les habitants de Montricher


Détours et prolongements
à la bibliothèque de la Fondation Jan Michalski
Poursuivez votre visite de l’exposition par un détour à la bibliothèque pour en admirer quelques prolongements littéraires et artistiques: un leporello de l’AJAR où dix-huit jeunes auteurs romands se réapproprient la Prose du Transsibérien sur les thèmes de l’ailleurs, de l’ouverture et de l’altérité, ainsi que des exemplaires de la Prose du Transsibérien en anglais, en chinois ou en tamoul…
Bons voyages !


Vernissage public 
Mercredi 25 octobre à 18h30
Entrée libre


Visites commentées par la commissaire d’exposition
* Samedi 4 novembre à 14h30
* Dimanche 3 décembre à 15h30
* Dimanche 10 décembre à 14h30
* Dimanche 14 janvier à 14h30
Offert avec le billet d’entrée Sans réservation


Catalogue d’exposition


Blaise Cendrars et Sonia Delaunay
| La Prose du Transsibérien
180 pages • 21.5 x 26 cm • CHF 35.-
Textes inédits de Christine Le Quellec Cottier
et inventaire inédit de tous les exemplaires connus de la Prose par Julien Bogousslavsky
Fondation Jan Michalski, 2017
ISBN 978-2-9701038-4-4

 


Prêteurs

Bibliothèque de la Ville, La Chaux-de-Fonds ;
Bibliothèque nationale suisse (Fonds Blaise Cendrars, Archiveslittéraires suisses), Berne ;
Centre Pompidou, Paris, Musée national d’art moderne / Centre de création industrielle ;
Jean-Baptiste Gilou ;
Jack M. Ginsberg ;
Musée d’art et d’histoire de Genève ;
Michel B. Vallotton